Le rouissage

Le rouissage est la première étape de transformation des pailles de lin et débute à la maturité de celui-ci, lorsqu’il est arraché et couché en andains.

Cette transformation correspond à la dissociation des parties fibreuses par décomposition. Celle-ci se fait grâce à l’élimination de la pectine ; substance qui soude les fibres de la partie ligneuse.

Le rouissage utilise suffisamment d’eau pour que la sève et les résines qui collent les fibres entre elles disparaissent, mais pas trop pour que les fibres demeurent intactes.

Le travail des arracheuses est suivi par celui des écapsuleuses-batteuses. Celles-ci reprennent les andains afin de récupérer les graines. Ces graines serviront au semis de l’année suivante ou bien à une exploitation dans le but d’en faire de l’huile.

Le rouissage est une opération très importante et joue sur la qualité du lin. Différentes techniques sont exercées selon les situations géographiques. La Belgique et la France effectuaient traditionnellement cette opération dans les rivières, mais la décomposition bactérienne donnait à l’eau une couleur brune et une odeur désagréable. Ceci a donc été interdit par l’Union Européenne afin de préserver les rivières.

Il existe deux types de rouissage ; un rouissage dit « à l’eau » et un rouissage dit « à terre ». Le premier était réputé pour donner des toiles plus blanches. Le rouissage à terre est ainsi la technique la plus utilisée de nos jours. Après avoir arraché le lin, on étend les fibres sur le sol pendant quelques semaines. Mais cette opération reste sous le joug des conditions climatiques. Quand les pailles sont assez sèches, le liniculteur les enroule.